Outre la simplicité relative de l’investissement sur ETF et de la création de portefeuilles financiers efficaces sur ces supports, la grande diversité de choix engendre dorénavant une difficulté qui a tendance à perdre les investisseurs débutants. Nous allons voir comment, étape par étape, choisir l’ETF qui correspond à votre stratégie d’investissement. Choisir les meilleurs ETF est une étape clé dans la mise en place d'un portefeuille financier. Pour rappel, un ETF à gestion passive, dont l'objectif est de répliquer la performance d'un indice de référence, est aussi appelé un tracker.
Points clés
- Savoir lire le nom d’un ETF
- Définir votre objectif d’investissement (Classe d’actifs - La zone géographique - Le secteur économique - Le style d’investissement du fonds)
- Utilisez un sélecteur d’ETF
- Choisir la méthode de traitement des dividendes selon vos objectifs
- Sélectionnez les plus performants
- Choisissez la méthode de réplication que vous privilégiez
- Privilégiez les ETF dont l’âge, l’encours et le volume d’échange sont les plus élevés
- Choisissez la classe d’action de l’ETF qui vous convient
- Assurez-vous que vous pouvez le négocier chez votre courtier
- Enfin, si il vous reste encore du choix, privilégiez un gérant d’ETF leader.
Avant de choisir votre ETF
Savoir lire le nom d’un ETF
Avant de rentrer dans les caractéristiques détaillées, le nom d’un ETF vous apporte déjà un certain nombre d’informations qui, si vous savez les lire, vous feront gagner du temps lors de la sélection.
Le nom d’un ETF se décompose, le plus souvent, en 4 parties :
- La société émettrice et gestionnaire : C’est la société qui gère le fonds. Dans notre exemple, iShare appartient à Blackrock, leader mondial. Préférez les leaders sur le marché, lorsque vous en avez le choix afin de limiter le “risque” de liquidation de l’ETF.
- La gamme de l’ETF est parfois précisée. Les sociétés émettrices peuvent organiser leurs ETF par gamme. Ici “Core” correspond à une gamme iShares d’ETF passifs à faible frais de gestion.
- Indice répliqué : Il s’agit de L’information la plus importante ! Elle vous présente le type d’actifs détenus dans l’ETF et donc, sur quoi il investit.
- La directive réglementaire : La norme réglementaire à laquelle l’ETF répond, le cas échéant. Ici, l’ETF répond à la directive européenne UCITS.
- Informations complémentaires : Politique de traitement des dividendes, devise du fond, protection contre le risque de change… Diverses informations peuvent être trouvées ici. Exemple :
- “(Acc)” : signifie accumulant. L'ETF réinvestit les dividendes versées par les actifs sous-jacents. On peut retrouver l’information sous d’autres formes comme “A” ou “C”. En opposition à “(Dist)” ou “D” qui indique une politique de redistribution des dividendes.
- “(EUR Hedged)” signifie que le fonds gère des positions de protection contre le risque de change, avec l’Euro comme devise de référence.
Définir votre objectif d’investissement
Si parcourir la longue liste des ETF disponibles est une bonne manière de chercher de l’inspiration, sélectionner un ETF demande à savoir précisément ce que l’on veut faire. Vous devez vous faire une idée, au moins dans les grandes lignes, de la construction de votre portefeuille financier. C’est de cette base que vous pourrez définir les grandes caractéristiques de l‘ETF recherché :
La classe d’actifs
Dans la grande majorité des cas, un ETF est concentré sur une seule classe d’actifs. Les types d'ETF peuvent être :
- Les actions
- Les obligations
- L’immobilier
- Les matières premières
La première étape consiste donc à ne retenir que les ETF qui investissent dans la classe d’actifs que vous souhaitez.
La zone géographique / sectorielle
C'est ici que la diversité des options prend de l’ampleur. Vous pouvez décider de ne pas décider et partir sur une exposition mondiale et multisectorielle, estimant que vous ne parviendrez pas à déterminer dans quelles zones économiques ou quels secteurs économiques la croissance sera plus forte que la moyenne mondiale.
Ou alors, vous pouvez prendre le temps de la réflexion et chercher à tirer profit de votre vision du monde et de l’avenir :
Source : Morningstar
Quels pays ou zones économiques auront une meilleure performance économique à l’avenir :
- Les États-Unis ?
- La chine ? L'Asie toute entière ?
- La zone Euro ? L'Europe entière ?
- L'Amérique latine ?
- etc.
Idem pour les secteurs économiques :
- L’industrie textile ?
- La blockchain ?
- L’intelligence artificielle ?
- Le service aux collectivités ?
- L’industrie pétrolière ?
- etc.
Les ETF vous permettent de faire ces choix : l’un ou l’autre, ou bien les deux en même temps :
- L’industrie pétrolière aux Etats-unis ?
- Les biens de consommation en Chine ?
- Les nouvelles énergies dans le monde ?
- etc.
Le style d’investissement
Vous pouvez être encore plus précis dans votre définition de l’objectif d’investissement d’un tracker. Le style d’investissement va permettre d’apporter une dimension supplémentaire.
Certains trackers se focalisent sur les entreprises qui respectent les normes ISR (l’Investissement Socialement Responsable), vous pouvez ainsi concentrer vos investissements sur :
- les acteurs qui luttent contre le changement climatique
- L’investissement “vert”
- Le développement durable
- L’eau
- etc.
D’autres vont arbitrer les entreprises selon le respect de critères factorielles :
- Uniquement des “small caps”, entreprises de petite capitalisation boursière
- Uniquement des entreprises “Momentum”, entreprises dont les cours de bourse sont en tendance haussière
- Uniquement des entreprises “Value”, entreprises dont les ratios financiers indiquent que le prix de l’action est bas
- etc.
Enfin, d’autres ETF peuvent se concentrer sur des entreprises qui versent des dividendes.
L’indice suivi par le tracker
L’objectif d'investissement en tête, il faut ensuite s’assurer que l’indice boursier suivi par le tracker corresponde bien à ce que l’on souhaite. Pour cela, vous pouvez vous renseigner auprès de la société qui gère cet indice. Les principaux sont :
Les sites des gérants d’indices vous permettent d’avoir une information précise et fiable.
Les indices boursiers les plus courants
- MSCI WORLD est un indice boursier qui suit l'évolution boursière des pays développés. Le poids des entreprises dans l'indice MSCI World est proportionnel à leur capitalisation boursière. Les ETF monde sont un moyen simple et rapide d'investir en bourse.
- S&P 500 est un indice phare américain : un bon moyen d'exposer son portefeuille aux actions américaines. Le poids des entreprises dans l'indice est proportionnel à leur capitalisation boursière, ce qui peut poser problème étant donné le poids actuel des entreprises tech et des 7 magnifiques (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia, Tesla). Il existe des ETF S&P500 "equal weighted" qui investissent à parts égales dans les 500 entreprises de cet indice.
- MSCI Emerging Markets. La composition de cet indice est fait d'entreprises des marchés émergeants. Un must have pour une bonne diversification de vos actifs.
Investisseur particulier ou professionnel : le norme européenne UCITS
Afin de commercialiser des ETF aux investisseurs particuliers européens, les sociétés émettrices d’ETF sont dans l’obligation de répondre à la directive UCITS, qui vise à protéger les épargnants en évitant d’éventuelles dérives.
La conséquence est qu’en tant qu’investisseur particulier, vous ne pourrez pas investir dans un ETF qui ne répond pas à la directive UCITS. Votre recherche devra donc se concentrer sur ceux-ci, à moins de vous déclarer auprès de votre courtier comme investisseur professionnel.
Compatibilité avec votre enveloppe fiscale
Certaines enveloppes fiscales - comme le PEA - fixent des exigences restrictives sur les actifs qu’il est possible d’y loger. Il faut donc veiller à ce que vous souhaitez faire soit possible dans votre enveloppe fiscale. Sinon considérez la possibilité d’utiliser plusieurs enveloppes fiscales (CTO et Assurance vie).
Sélection des meilleurs ETF éligibles au PEA
Nom | ISIN | Frais % | Encours m€ | Pays | Régions |
---|---|---|---|---|---|
iShares Core DAX® UCITS ETF (DE) EUR (Acc) | DE0005933931 | 0,16 | 6 268 528 | Germany | |
Lyxor EURO STOXX 50 (DR) | FR0007054358 | 0,2 | 4 106 800 | Eurozone | |
Lyxor CAC 40 (DR) UCITS ETF - Acc | FR0013380607 | 0,25 | 3 799 624 | France | |
iShares Core EURO STOXX 50 | IE00B53L3W79 | 0,1 | 3 540 534 | Eurozone | |
iShares Core MSCI EMU | IE00B53QG562 | 0,12 | 2 719 970 | Eurozone | |
EasyETF - BNP Paribas Easy S&P 500 | FR0011550177 | 0,15 | 2 396 340 | United States | |
iShares MDAX® UCITS ETF (DE) EUR (Acc) | DE0005933923 | 0,51 | 1 697 602 | Germany | |
iShares European Property Yield | IE00B0M63284 | 0,4 | 1 638 610 | Europe | |
AMUNDI MSCI WORLD | LU1681043599 | 0,38 | 1 413 320 | Monde | |
AMUNDI MSCI EMU ESG LEADERS SELECT | LU1602144575 | 0,25 | 1 378 290 | Eurozone | |
UBS ETF - MSCI EMU Socially Responsible | LU0629460675 | 0,28 | 1 109 850 | Eurozone | |
AMUNDI CAC 40 UCITS ETF DR - EUR (C) | LU1681046931 | 0,25 | 1 052 330 | France | |
Lyxor EURO STOXX Banks (DR) | LU1829219390 | 0,3 | 1 028 890 | Eurozone | |
AMUNDI MSCI USA UCITS ETF - EUR (C) | LU1681042864 | 0,28 | 929 000 | United States | |
Lyxor STOXX Europe 600 Basic Resources | LU1834983550 | 0,3 | 893 730 | Europe | |
AMUNDI ETF PEA S&P 500 UCITS ETF - EUR (C/D) | FR0013412285 | 0,15 | 821 934 | United States | |
Lyxor STOXX Europe 600 Banks | LU1834983477 | 0,3 | 806 410 | Europe | |
iShares EURO STOXX Banks 30-15 | DE0006289309 | 0,51 | 684 557 | Eurozone | |
Lyxor FTSE MIB | FR0010010827 | 0,35 | 657 474 | Italy | |
AMUNDI ETF PEA MSCI EMERGING ASIA UCITS ETF | FR0013412012 | 0,2 | 507 690 | Marché émergent Asie | |
Lyxor Core EURO STOXX 300 (DR) | LU0908501132 | 0,07 | 399 076 | Eurozone | |
Lyxor MSCI EMU Value (DR) | LU1598690169 | 0,4 | 396 820 | Eurozone | |
AMUNDI ETF PEA MSCI EMERGING MARKETS UCITS ETF | FR0013412020 | 0,2 | 315 200 | Marché émergent | |
Lyxor STOXX Europe 600 Oil & Gas | LU1834988278 | 0,3 | 294 990 | Europe | |
Lyxor STOXX Europe 600 Healthcare | LU1834986900 | 0,3 | 285 050 | Europe | |
Ossiam Stoxx® Europe 600 Equal Weight NR | LU0599613147 | 0,35 | 277 308 | Europe | |
Lyxor IBEX 35 (DR) | FR0010251744 | 0,3 | 269 560 | Spain | |
Lyxor MSCI EMU Small Cap (DR) | LU1598689153 | 0,4 | 244 720 | Eurozone | |
Ossiam iSTOXX® Europe Minimum Variance NR | LU0599612842 | 0,65 | 202 577 | Europe | |
AMUNDI RUSSELL 2000 | LU1681038672 | 0,35 | 190 700 | United States | |
BNP PARIBAS EASY - MSCI EMERGING SRI S-Series 5% Capped | LU1659681230 | 0,45 | 189 680 | Marché émergent | |
Lyxor STOXX Europe 600 Automobiles & Parts | LU2082995908 | 0,3 | 164 294 | Europe | |
AMUNDI ETF PEA MSCI EUROPE | FR0013412038 | 0,15 | 161 510 | Europe |
Bien choisir un ETF avec précision
Rater le bon tracker (sur un indice choisi) n’est pas très grave, il ne vous coûtera que quelques pourcents de performance, mais ne changera pas de manière drastique vos résultats. Cependant, les quelques minutes passées à sa sélection peuvent être très bien rémunérées, si vous effectuez les bons choix.
A ce stade, vous savez sur quoi vous souhaitez investir. Regardons maintenant comment choisir le meilleur ETF pour coller à vos objectifs d’investissement et optimiser l’ensemble.
Son traitement des dividendes
La manière dont l'ETF traite les dividendes versés par les actifs sous-jacents est une caractéristique clé sur laquelle prêter une attention toute particulière, car ce choix a un impact non négligeable sur la performance nette à long terme. Pour effectuer ce choix, vous devrez tenir compte :
- De votre objectif : rente ou capitalisation ?
- De la fiscalité des gains et dividendes subis par votre investissement sur cet ETF
En résumé, les ETF à capitalisation sont à privilégier dans une majorité de cas.
Stratégie de rentes | Stratégie de capitalisation | |||
ETF capitalisant | ETF distribuant | ETF capitalisant | ETF distribuant | |
Enveloppe fiscalisée (Compte Titre Ordinaire) |
NON Frais de transactions Fiscalité des plus-values |
OUI Fiscalité des dividendes | OPTIMAL | NON Frais de transactions Fiscalité des dividendes |
Enveloppe défiscalisée (PEA/assurance vie ...) |
OUI Frais de transactions | OPTIMAL | OPTIMAL | OUI Frais de transactions |
Concrètement, alors qu’un ETF distribuant va vous verser les dividendes perçus des actifs sous-jacent, un ETF capitalisant les réinvestit directement en rachetant des actifs, faisant ainsi croître la valeur du fonds.
La qualité de réplication de son indice de référence
La promesse de l’investissement passif sur un ETF n’est pas de réaliser des performances supérieures à son indice de référence, mais de répliquer celle-ci d’une manière la plus fidèle possible. Ainsi, l’ETF parfait aura exactement la même courbe de performance que son indice de référence.
Pour mesurer cette performance - la qualité de réplication - vous pouvez vous intéresser à deux métriques : Le tracking error et le tracking difference.
- Tracking error
Le tracking error mesure la variabilité ou l’écart entre la performance quotidienne de l’ETF et de son indice de référence. Plus les performances sont similaires, plus le tracking error tendra vers 0. Un bon tracking error est donc proche de 0.
- Tracking difference
Le tracking difference est l’information la plus importante pour mesurer la performance d’un ETF. Elle représente la différence de performance à long terme entre l‘ETF et l’indice qu'il réplique. Un ETF fait face à des réalités de gestion qui n’affectent pas les indices : ils subissent des frais qui grignotent la performance brute des actifs détenus par l’ETF.
Les frais de gestion sont compris dans le calcul du tracking difference. En d’autres termes, un ETF avec des frais plus élevés mais un tracking difference faible a été un meilleur ETF. Cependant, il est plus difficile d’avoir un tracking difference faible lorsque les frais de gestions sont élevés.
Il vous faudra donc privilégier les trackers dont le tracking error et tracking difference sont les plus proches de zéro.
Ses frais de gestion
Les frais de gestion des ETF ont leur importance car ils impactent directement le tracking difference. Vous ne les payez pas directement, car la performance d’un ETF est toujours nette des frais (ils sont déduits de la valeur de son action).
Privilégier autant que possible des trackers dont les frais sont les moins chers, c’est se donner les meilleures chances d’avoir un tracking difference faible à l’avenir.
La méthode de réplication, physique ou synthétique ?
Sans véritable impact sur vos résultats finaux, le choix de la méthode de réplication répond davantage à des critères personnels :
- Pour investir dans un PEA sur des actifs hors Union Européenne, il est nécessaire de se diriger vers des ETF à réplication synthétique.
- Si vous craignez le risque supplémentaire des SWAP de performance, privilégiez les ETF à réplication physique.
- Si vous préférez investir réellement dans les actifs sous-jacents, choisissez les ETF à réplication physique.
- Certains ETF, investis sur des valeurs peu liquides, auront de meilleures performances en réplication synthétique. Par exemple, pour investir sur un ETF Amérique latine small caps, mieux vaut privilégier un ETF synthétique.
Âge, encours et liquidité de l’ETF
Pour un investissement de long terme, ces caractéristiques ne sont pas déterminantes, mais peuvent justifier le choix d’un ETF plutôt qu’un autre.
- L’âge
Plus un ETF a d’historique, plus vous pouvez vous assurer que sa performance est reproductible dans le temps. C'est-à-dire que l’équipe de gestion a fait ses preuves ! L’autre intérêt se trouve dans vos backtest. Cherchez à tester la performance passée de vos stratégies ETF : plus les trackers sélectionnés ont un long historique, plus vous avez d’informations sur le comportement passé de vos stratégies.
- L’encours
Plus un ETF a d’encours (ou actifs sous gestion), moins les chances de le voir disparaître sont grandes. L’encours, c’est le nerf de la guerre pour un ETF. Pour ne pas perdre d’argent, la société de gestion doit récolter suffisamment d’encours et ainsi pérenniser l’ETF. Cela-dit, la disparition d’un ETF n’a pas d’autres conséquences pour l’investisseur que l’obligation d’en acheter un autre…
- La liquidité
La liquidité d’un ETF représente sa facilité à être négociée. Plus il y a d’offre et de demande, plus l’ETF est liquide (vous trouvez facilement une contrepartie pour acheter ou vendre l’ETF). Ainsi, un ETF peu liquide va engendrer des coûts indirects :
- Coûts liés à la variation défavorable du prix de l’ETF entre le moment où vous envoyez votre ordre d’achat ou de vente et le moment où celui-ci est exécuté (a trouvé une contrepartie).
- Coûts liés à une différence plus grande entre l’offre et la demande (appelé spread, soit l’écart entre le prix proposé et le prix offert). Il faudra veiller à être particulièrement vigilant au spread dans le cadre d’un investissement de court-terme.
Cela-dit, dans une optique long terme, les trackers peu liquides n’ont qu’un impact marginal sur les performances.
Plusieurs éléments influencent la liquidité d’un ETF :
- La liquidité des actifs sous-jacents (les actions small caps ou les obligations sont moins liquides)
- Le volume d’échange quotidien de l’ETF: plus il y en a, mieux c’est.
- L’encours de l’ETF: plus il y en a, mieux c’est.
- Le nombre d’actionnaires de l’ETF et la répartition des parts: plus il y en a, mieux c’est.
- Les conditions de marché (la volatilité).
La devise de cotation, la devise du fond et la devise du sous jacent
Lorsque vous avez sélectionné un ETF, vous n’avez pas encore fini le travail. Pour rappel, un ETF est coté en bourse, vous l’achetez donc sur des places de marchés. Vous achetez des actions de l’ETF, soit des parts. Mais vous pouvez acheter ses actions sur différentes places de marchés. Ces actions peuvent être cotées dans différentes devises, même s’il s'agit de parts d’un même ETF.
Places de cotation
Le même ETF peut être acheté à la bourse de Paris, de Francfort, de Milan, de Londres etc. Ce sont à chaque fois des actions différentes du même ETF. Pour choisir la bonne place de marché pour vous, concentrez-vous sur deux critères :
- Les frais de transactions facturés par votre courtier peuvent varier selon la place de marché : privilégiez celle qui engendre le moins de frais.
- La devise de cotation : vérifiez bien que l’action cote dans la devise souhaitée (on privilégie généralement sa devise de consommation, l’Euro)
Le risque de devise
Lorsqu’on construit un portefeuille financier diversifié, on investit dans des zones géographiques avec différentes devises. Alors, on s’expose à ce qu’on appelle le risque de change ou, risque de devise. Chaque devise voit sa valeur varier par rapport à une autre devise, ainsi vos actifs en devises étrangères seront impactés par la variation du taux de change.
Exemple :
La devise de cotation n’a aucun impact sur le risque de change. Elle a un impact sur les frais de change facturés par votre courtier lorsque vous convertissez cette devise en Euro et inversement.
La devise du fond (la devise utilisée par le fond pour sa gestion et sa comptabilité), n’a aucun impact sur le risque de change.
C’est la devise de cotation des actifs sous-jacents qui a un impact.
Couverture des devises : ETF Hedged
Certains trackers proposent une protection contre les variations des taux de change. En gros, ils achètent des produits financiers qui vont compenser ces variations. L’ETF va alors se comporter comme si le taux de change ne variait pas. Cela peut sembler être une solution idéale mais voilà, ces produits financiers ont des coûts qui grignotent petit à petit la performance.
Il est donc préférable de privilégier les ETF avec Hedge lorsqu’on y investit pour du court terme.
Récapitulatif ETF et devises :
Sa disponibilité chez votre courtier
Cela peut paraître évident, mais n’oubliez pas que votre courtier / Banque / assurance-vie ne vous donne que rarement accès à l'ensemble des ETF du marché. Il faut donc vous assurer de la disponibilité à l’achat des trackers envisagés. Cela est surtout vrai sur les assurances vie, qui ne proposent en général qu’une sélection limitée d’ETF, le reste étant des OPCVM traditionnels souvent bourrés de frais.
L’émetteur de l’ETF
La dernière étape s’il vous reste encore du choix, est de sélectionner en priorité les gérants d'ETF les plus importants, afin de limiter les risques de liquidation de l’ETF ainsi que les risques de contrepartie :
- Lyxor
- Ishares
- Amundi
- Xtrackers
- SPDR
- Invesco
- BNP Paribas
- etc.