A quoi sert la Bourse ?
La bourse permet à une société de lever du capital. Ces capitaux lui serviront à investir pour développer ses activités. La bourse a donc un rôle très important puisque chaque investisseur aide directement les entreprises à se développer.
Le moment où une entreprise décide de lever des capitaux, on appelle ça une introduction en bourse ou IPO (Initial Public Offering). Au moment de son introduction en bourse, elle récupère une somme correspondant à sa valeur. Elle est estimée par des analystes.
Pourquoi une société s’introduit en Bourse ?
Les entreprises attendent d’être suffisamment solides pour s’introduire en bourse. C’est une étape très importante et des démarches très longues. Et elle aura des obligations tout au long de sa vie en bourse, comme déclarer ses comptes de façon transparente.
Ce n’est donc pas la petite boulangerie du coin qui s’introduit mais plutôt des sociétés qui existent depuis un moment et qui ont du mal à trouver de nouveaux financements. Les sommes récupérées au moment d’une introduction étant des sommes très importantes en millions voir milliards d’euros pour les plus grosses sociétés.
D’ailleurs vous connaissez beaucoup de sociétés en bourse : les marques de luxe comme LVMH ou L’Oréal, l’aéronautique avec Air France ou Airbus, Orange dans les télécoms ou encore les banques avec BNP Paribas, Société Générale …
La bourse est aussi un moyen de montrer que sa société est grande et forte. C’est une question de notoriété parfois, l’introduction et la vie en bourse permettant à l’entreprise de faire parler d’elle. Beaucoup de publications seront créées et des analystes vont se pencher dessus.
L’introduction en bourse est aussi l’occasion de céder des parts de l’entreprise à des investisseurs particuliers, des sociétés, des fonds ou à ses salariés. Les salariés peuvent toucher des stock-options (des actions gratuites) et c’est une façon pour l’entreprise de motiver ses salariés (ils auront tout intérêt à avoir de bons résultats) et les fidéliser (plus ils resteront, plus ils toucheront d’actions). Quant aux fonds d’investissement, parfois ils achètent suffisamment de parts pour avoir du poids dans les décisions de la société.
Comment lever du capital si on est déjà en bourse ?
On retrouve également le cas des entreprises cotées en bourse qui décident d’augmenter leur capital. C'est-à-dire qu’une entreprise va proposer de nouvelles actions au marché ou bien proposer aux actionnaires d’acquérir de nouvelles actions en fonction de ce qu’ils possèdent déjà.
Cela lui permettra de lever de nouveaux fonds pour investir, de la même façon qu’une introduction en bourse.
Comment fonctionne la bourse ?
Comme on l’a vu, une entreprise entre en bourse pour récupérer de l’argent plutôt que de faire appel aux banques via un prêt. Lorsqu’une société émet des actions en bourse, elle cède des parts de l’entreprise.
La bourse est comme un très grand marché. Chaque société a des parts à vendre et vous, vous déambulez dans les allées pour acheter ces parts. Les sociétés doivent donc être performantes pour vendre ces parts. Si vous possédez des actions, il viendra un moment où vous voudrez probablement les vendre. Vous serez donc le vendeur sur ce marché. Pour vendre, vous devrez trouver un acheteur prêt à payer votre prix.
Pendant très longtemps, il fallait passer par un intermédiaire pour acheter et vendre. C’était des agents de change, qui se trouvaient au Palais Brongniart à Paris, qui travaillaient autour de la corbeille. C’est dans un brouhaha énorme que chaque agent de change donnait son prix et ils devaient se mettre d’accord sur un prix unique. C’est ainsi qu’était déterminé le prix des actions d’une société. En tant qu’acheteur, vous étiez d’accord ou non avec ce prix, sinon il fallait revenir le lendemain.
Aujourd'hui, les choses ont évolué. On fait toujours appel à un intermédiaire qu’on appelle un courtier. Ça peut être votre banque ou un courtier spécialisé. Le prix est mis à jour en temps réel en fonction des achats et des ventes. Dès que vous êtes d’accord, vous appuyez sur un bouton “acheter” ou “vendre” et votre transaction est effectuée.
La bourse de Paris est ouverte de 9h à 17h du lundi au vendredi sauf les jours fériés. Mais vous avez aussi accès à toutes les bourses mondiales si votre courtier vous le permet.
Les bourses de chaque pays ont leurs sociétés les plus importantes réunies dans un classement qu’on appelle un indice. Une petite liste des principaux indices dans le monde :
- CAC40 en France : 40 plus grosses sociétés françaises
- S&P500 aux Etats-Unis : 500 plus grosses sociétés américaines
- Dow Jones aux Etats-Unis : 30 entreprises importantes
- Nasdaq aux Etats-Unis : spécialisé dans les entreprises technologiques américaines
- Nikkei 225 au Japon : 225 sociétés importantes
- DAX en Allemagne : 30 plus grosses sociétés allemande
- Footsie au Royaume-Uni : 100 plus grosse capitalisations anglaises
Ces indices suivent le cours de bourse des sociétés qui le représente. On fait le total de toutes ces sociétés et si ce total monte, l’indice monte. Ces indices servent à donner un indicateur simple aux investisseurs de l’état du marché. Pour faire simple, si le CAC40 augmente, on peut supposer que l’ensemble des sociétés françaises se portent bien.
C’est un raccourci un peu facile et pas toujours vrai parce qu’il existe beaucoup de nuances. Par exemple, une société qui pèse beaucoup au sein d’un indice, pourra faire monter à elle toute seule l’indice. Ce qui n’est pas très représentatif de l’état du marché. Et ces indices sont, pour la grande majorité, gérés par des entreprises privées. La bourse de Paris est gérée par Euronext, qui liste l’ensemble des sociétés et fait en sorte de respecter les règlements en vigueur. Un indice a donc tout intérêt à être attractif avec des sociétés qui attirent les investisseurs. Retenons simplement que les indices sont très suivis et bien utiles.
Qui gère la bourse ?
On a vu qu’il y avait des sociétés qui émettent leurs titres sur les marchés. Les places de marchés comme Euronext (qui gère la bourse de Paris, Amsterdam, …). Les courtiers qui mettent à disposition une plateforme pour échanger des actions. Les vendeurs et les acheteurs. Mais n’oublions pas que tout ça est très réglementé.
Ces régulateurs surveillent les marchés et agissent en cas de suspicion. En France il y a l’AMF (Autorité des marchés financiers). Ils sont habilités à fermer une action pendant quelques heures si nécessaire. Leur rôle est de protéger les investisseurs en s’assurant que les marchés fonctionnent normalement.
A quoi sert l’AMF ?
L’AMF autorise les produits sur lesquels on peut investir (OPCVM - produits d’épargnes collectifs - par exemple).
Elle sert aussi à réglementer les communications des sociétés et les opérations faites sur les marchés.
Et elle surveille que les marchés fonctionnent correctement et que toutes les règles sont respectées. C’est utile pour éviter une manipulation des marchés.
Si besoin, elle sanctionne et peut sévir lourdement pour ça.
Quels sont les risques de la bourse ?
Le plus gros risque est de perdre la totalité de la somme. Si vous mettez tout votre capital dans une société et qu’elle fait faillite, vous perdrez votre argent. Cela dit, les faillites existent mais ne sont pas légions en bourse. Et il existe des façons de préserver son capital. Chaque profil pourra trouver son compte en bourse, les plus craintifs pourront choisir des actions sûres, diversifier au maximum, voir répliquer un indice sans chercher des performances impressionnantes. Les plus dynamiques prendront plus de risques mais pourront avoir des performances bien plus importantes.
L’important, c’est d’avoir une vision long terme. Laissons de côté les traders avec 5 écrans et des graphiques qui bougent toutes les secondes et des chiffres qui clignotent partout. Voyons la bourse comme un placement avec un horizon sur 5 ans, 10 ans ou plus. En partant de cette vision, il y a de grandes chances que les grandes sociétés présentes aujourd’hui, soient encore là dans 10 ans. Et mieux, que leur cours de bourse ait augmenté. Tout est question de bien sélectionner ses actions. On verra ça plus loin.
En ayant une vision long terme vous évitez aussi que vos émotions entrent en jeu. Si vous regardez les cours de vos actions tous les jours, vous risquez de prendre de mauvaises décisions. Dès que vous verrez une action chuter de 10%, vous pouvez paniquer et vendre. Il est souvent normal qu’une action perde un peu, elle peut reprendre sa hausse plus tard.
C’est important de comprendre que l’argent placé en bourse ne doit pas vous servir avant plusieurs années. Ne placez que ce que vous êtes prêt à perdre.
Une fois vos actions achetées, il est important de continuer à suivre vos investissements régulièrement. C’est important pour s’assurer d’avoir en portefeuille des sociétés qui vont continuer à croître. C’est pour cela que RendementBourse existe et vous aide à suivre vos investissements.
Définir son profil d’investisseur
Maintenant que vous connaissez le fonctionnement de la bourse et ses risques, vous pensez tout savoir pour vous lancer ? Presque, mais avant de démarrer vous devez comprendre quel est votre profil d’investisseur. Quelle est votre aversion au risque.
Comment définir son profil d'investisseur ?
Votre profil dépend de votre personnalité. Si vous aimez le risque vous aurez tendance à vous orienter vers des investissements risqués en cherchant des rendements élevés. Au contraire, si vous êtes quelqu’un de calme et posé, vous irez vers des investissements plus sûrs. Cela peut se traduire par un profil de trading, où vous achetez et revendez dans la journée voir l’heure. Face à un profil plutôt long terme où vous garderez vos actions pendant des mois voire des années.
Il n’y a pas d’avis spécifique à donner, chacun y trouvera son compte. Vous serez peut-être amené à essayer différentes stratégies d’investissement avant de trouver celle qui vous convient le mieux.
Ce qui compte c’est de définir son profil, choisir sa stratégie et s’y tenir. Le profil qui ne réussit jamais en bourse, c’est celui qui tergiverse et change d’avis dès que ça ne prend pas la direction qu’il souhaite. En bourse, il faut croire à ses convictions.
Si vous investissez à long terme ne regardez pas les chiffres au quotidien. Si vous investissez dans une journée, lâchez prise quand vous fermez vos graphiques. L’important c’est de ne pas générer du stress inutile avec vos positions ouvertes pour éviter de prendre de mauvaises décisions.
Dans tous les cas, lorsque vous investissez, c’est l’argent que vous êtes prêt à perdre et dont vous n’avez pas besoin immédiatement. Préparez-vous à avoir des pertes de -10% régulièrement et parfois beaucoup plus. Il faut attendre souvent plusieurs années avant de retrouver son investissement.
Compte-titre, PEA ou Assurance-vie ?
Une fois qu’on est prêt à investir, on se demande chez quel courtier aller, et surtout, quel type de compte ouvrir. On va d’abord voir les comptes qui existent et leurs intérêts.
Le compte-titre
C’est le compte le plus courant, c’est celui sur lequel vous pourrez tout acheter. Les autres ne sont que des enveloppes avec des avantages fiscaux. Mais évidemment avec des restrictions. Vous pouvez donc considérer le compte-titre comme un compte qui permet de tout faire. Mais vous aurez la plus forte imposition. C’est en réalité son seul inconvénient.
Le compte-titre est accompagné d’un compte espèce sur lequel vous aurez vos liquidités à disposition pour investir. C’est sur celui-ci que vos virements et les fruits de vos ventes seront stockés. Vous pouvez garder vos liquidités dessus, les investir ou les récupérer sur votre compte courant. C’est une utilisation très souple. Bien évidemment vous ne pourrez pas investir plus que les liquidités dont vous disposez. En revanche, il n'y a aucune limite pour investir.
Le compte-titre n’a pas de limite de dépôt. Vous pourrez posséder autant d’actions et de patrimoine que vous voulez dessus.
Tout le monde peut ouvrir un compte-titre. Il n’y a aucun âge minimum, c’est un gros avantage pour des mineurs ou des parents qui veulent investir pour leurs enfants.
Le compte-titre comporte des frais liés à votre courtier. C’est un sujet qu’on abordera juste après. Il faut être attentif à de nombreux points.
Le compte-titre reste indispensable dès lors qu’on souhaite investir sur des actions du monde entier.
Avantages
- Investissement possible sur tous les produits financiers (actions, warrants, certificats, options, futures, trackers, obligations, bons…)
- Tous les courtiers le proposent
- Pas d’âge minimum pour l’ouverture
- Pas de limite de montant
Inconvénients
- Aucune réduction fiscale possible
Le PEA
Le PEA (Plan d’Epargne en Action) est une enveloppe fiscale uniquement disponible en France. Seules les actions européennes sont accessibles. Il s’agit du siège social de l’entreprise qui doit se situer dans l’Union Européenne. Par exemple, les sociétés du Royaume-Uni ne sont pas éligibles. Tout investissement dans une action en dehors de cette zone ne pourra pas se faire.
Dans les faits, vous trouverez des ETF qui investissent en dehors de cette zone, notamment aux Etats-Unis. La règle impose de détenir au moins 75% de ses actions en Europe, alors certains fonds jouent avec cette règle.
Le PEA est réservé aux personnes majeures, avec un foyer fiscal et domiciliées en France. On ne peut détenir qu’un seul PEA même si vous utilisez plusieurs courtiers. En revanche, vous pouvez détenir 2 PEA pour un même foyer fiscal si vous vivez en couple.
Son grand intérêt c’est d’avoir une fiscalité très intéressante. Sur une Flat Tax à 30%, vous ne paierez que la CSG (nous verrons tous ces détails dans le module dédié à la fiscalité). En contrepartie vous devrez détenir votre PEA au minimum 5 ans. Si vous retirez de l’argent avant cette échéance, votre PEA sera automatiquement clôturé. La date prise en compte est la date du premier versement. Même si vous n’achetez aucune action c’est bon. On appelle ça prendre date.
Vous serez aussi limité dans les montants que vous pourrez envoyer sur votre PEA. Les versements peuvent être au maximum de 150 000€. On parle bien des versements, si vous achetez une action et qu’elle prend de la valeur, cela n’est pas comptabilisé. Ce sont les virements vers votre PEA. Vous pourrez verser 150 000e mais gérer beaucoup plus sur votre PEA si vous réalisez beaucoup de gains.
C’est une enveloppe fiscale très intéressante qu’on recommande dès qu’une action peut rentrer dedans.
Avantages
- Une fiscalité réduite
Inconvénients
- Limité à 150 000€ de versement
- Le détenir au minimum 5 ans pour ne pas clôturer le compte
- Il faut être majeur et avoir son propre foyer fiscal
- Uniquement pour des valeurs Européennes
- Peu de courtiers le proposent, d’où des frais de transactions élevés
Le PEA-PME
C’est le petit frère du PEA. C’est exactement la même enveloppe fiscale, à la différence qu’au lieu de pouvoir investir dans toutes les sociétés Européennes on se concentre ici sur les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Ce seront donc des sociétés avec moins de 5000 salariés, et un chiffre d’affaires en dessous de 1,5 Milliard d’euros.
L’autre différence c’est le montant possible à verser sur ce compte, de 75 000€ maximum.
Comme il s’agit d’entreprises plus petites, elles attirent moins d’investisseurs. Les volumes d’échange sont moins importants et il peut arriver que ce soit difficile de revendre une action. De même, les cours sont parfois mal menés sur les petites capitalisations. Méfiance avec cette enveloppe, car les sociétés éligibles peuvent être plus difficiles à maîtriser.
L'assurance-vie
L’assurance-vie est aussi une enveloppe intéressante fiscalement. On parle d’un contrat d’assurance-vie, puisque vous allez signer un contrat qui peut être racheté ou transmis.
L’assurance-vie est très intéressante lorsqu’il s’agit de transmettre une somme à ses proches.
Bien souvent, vous déléguez totalement la gestion de votre assurance-vie à votre banque (qui en réalité est juste un revendeur, le contrat est plutôt géré par de grands assureurs). Et lorsque votre contrat est géré, votre argent est investi sur un fond en euros. C'est-à-dire un support très sûr puisque c’est comme si vous prêtiez de l’argent à un État. On est assez sûr qu’il ne va pas faire faillite et nous rembourser.
Sauf que ces fonds euros ne rapportent pas grand chose. Pour dynamiser un peu, les gérants investissent une partie sur des unités de compte, donc des actions. Malheureusement ce n’est pas toujours au rendez-vous, les frais de gestion sont tellement élevés qu’ils rognent en grande partie vos gains.
Alors il est possible de gérer son assurance-vie soit même. Malheureusement, dans ce cas les actions sont difficiles d’accès. Les investisseurs l’utilisent plutôt pour investir dans des ETF. Mais le choix de son assureur est alors très important et rare sont ceux qui proposent une palette de choix suffisamment large.
Le gros intérêt c’est en cas de succession. L’assurance-vie est considérée comme en dehors de la succession. Si vous indiquez un bénéficiaire dans votre contrat d'assurance-vie, celui-ci en bénéficiera sans que ça compte dans la répartition. Et le successeur ne paiera des impôts que sur les gains et pourra bénéficier d’exonération selon les cas.
Pour conclure, l’assurance-vie n’est pas très recommandée pour investir en bourse. Quelques cas peuvent être intéressants et je vous invite à vous pencher dessus si vous pensez que cela peut être intéressant pour vous.
Avantages
- On peut posséder plusieurs assurances-vie
- Très intéressant en cas de succession
Inconvénients
- Les actions sont difficiles d’accès
Quel compte choisir ?
On ne pourra pas se passer d’un compte-titre pour investir aux Etats-Unis qui est un marché très dynamique. Détenir un PEA est aussi très intéressant fiscalement pour toutes les actions qui entrent dedans. La réflexion à avoir est d’abord de choisir une action qui vous intéresse et ensuite de savoir dans quel compte vous la mettrez. Choisir une action juste parce qu’elle est éligible au PEA serait une erreur.
En revanche, l’assurance-vie est un choix assez particulier pour toutes les raisons évoquées. Sa complexité et les actions non disponibles la mettent à l’écart.
Quant au PEA-PME, il est recommandé de s’en servir uniquement lorsque le PEA est plein. Ceci dit, si vous comptez remplir très rapidement votre PEA, il peut être judicieux de démarrer les 2 enveloppes dès le départ. Privilégier le PEA-PME, puis le PEA si l’action n’est pas disponible dans le premier, puis le compte-titre si elle n’est pas éligible aux 2 autres.
Quel courtier choisir pour investir en bourse ?
Une fois que vous savez quel compte vous voulez utiliser, il faut l’ouvrir chez un courtier. Il va vous servir à acheter et vendre vos actions. C’est votre intermédiaire. Comment savoir lequel vous conviendra ?
Si vous vous penchez sur les acteurs existant sur le marché, vous verrez qu’il y en a beaucoup. Tous avec des tarifs très différents. Certains vous feront payer si vous n’avez pas d’activité sur votre compte, d’autres afficheront des frais très élevés si vous souhaitez retirer de l’argent. Certains affichent même qu’ils sont gratuits !
Vous verrez des offres par votre banque et des courtiers spécialisés uniquement en ligne. Des courtiers français, des étrangers.
Alors on se rend vite compte que ça ne va pas être aussi simple. Et qu’en réalité il n’y a aucune réponse toute faite car chacun a des besoins différents.
Comment choisir son courtier ?
D’abord, selon votre profil vous saurez si vous devez choisir un courtier pour des investissements plutôt rares où vous investissez à long terme avec seulement quelques achats par mois, voire par année. Ou bien un investisseur très gourmand avec des transactions chaque jour.
L’autre point important est de savoir dans quel pays vous souhaitez investir. Les tarifs peuvent être très différents si vous investissez avec un courtier français et un autre étranger sur le marché américain.
Mais les tarifs ne sont pas le point le plus important à regarder. Parce qu’il vaut mieux payer un peu plus cher pour un service meilleur. Croyez-moi, vous pouvez perdre de l’argent et du temps avec un courtier qui fait mal son travail. Il ne s’agit pas de prendre le plus cher, loin de là. Mais vous allez confier beaucoup d’argent à un intermédiaire, alors il vaut mieux le choisir avec précaution.
D’ailleurs vous verrez certainement beaucoup de publicités par des courtiers basés dans des paradis fiscaux. Ils inondent de publicité et donnent de généreuses commissions à ceux qui sont prêt à les recommander. Un premier réflexe est d’aller sur le site de l’AMF : https://www.amf-france.org/fr. Elle édite une liste noire des courtiers à éviter.
Attention donc aux publicités alléchantes et aux influenceurs prêt à recommander n’importe quoi pour gagner de l’argent. Préférez amplement vous fier aux avis d’autres utilisateurs sur leur courtier qu'ils utilisent. Cette liste vous présente les courtiers les plus réputés avec toutes les informations utiles sur eux et surtout, des avis clients.
Pour vous assurer du sérieux d’un courtier, regardez son historique et les avis. Sa réputation sera déjà un bon point.
Sa politique tarifaire est un excellent moyen de voir à quoi s’attendre. Oubliez votre banque classique avec des grilles de tarifs interminables et des frais trop élevés. Préférez une banque en ligne, ils ont souvent des tarifs plus intéressants tout en bénéficiant d’un grand réseau derrière. Même si dans la plupart des cas, un courtier spécialisé sera le meilleur choix que vous pourrez faire.
Ne croyez pas les courtiers qui annoncent des transactions sans commission. Un courtier se rémunère sur les transactions, c’est l’une de ses sources principales pour gagner de l’argent. Certains vendent l’action au prix du marché et vont ajouter une commission. D’autres vont supprimer cette commission mais vendre l’action un peu plus cher que le prix réel du marché (on appelle ça un spread). Aucune de ces 2 façons de faire n’est bonne ou mauvaise, il faut juste que les tarifs soient clairement indiqués.
Soyez attentif aux frais de tenue de compte, aux frais de virement, les ordres par téléphone, ... Tous ces frais peuvent être élevés et rogner votre capital. Il existe vraiment beaucoup de courtiers et les plus sérieux n'appliquent aucun de ces frais.
Si vous en avez l’occasion, testez sa plateforme. Les outils mis à disposition peuvent être très utiles et l’ergonomie de la plateforme peut vous convenir ou pas.
Enfin le service après vente est très important. Vous aurez forcément une question ou un problème lié à votre compte. Avoir une réponse rapide et claire est un atout sérieux. Je dois vous avouer que de ce côté-là on les compte sur les doigts d’une seule main.
Alors pour conclure, il n’y a pas une seule réponse possible. C’est vous qui devrez choisir votre courtier selon vos besoins. Grâce à toutes ces informations vous pourrez faire votre choix en toute tranquillité. Et si un courtier ne vous plaît pas, il est toujours possible de transférer vos titres de l’un à l’autre. C’est une opération souvent compliquée mais possible.
Dans le module sur la fiscalité, nous verrons des exemples de courtiers sérieux et adaptés au compte que vous désirez ouvrir (PEA ou Compte-titre).
Les règles à connaître pour construire son portefeuille
On sait maintenant quel type d’investisseur on est, quel courtier choisir et sur quel support investir. Reste à déterminer comment s’y prendre ? Quelle action acheter ? A quel moment ? On va voir tout ça.
Une chose importante à comprendre dès le début, c’est que vous allez construire un portefeuille d’actions. C'est-à-dire un ensemble d’actions qui doivent se compléter. Encore une fois, suivre bêtement les recommandations d’un influenceur ou d’une quelconque lettre d’investisseurs ne sera pas judicieux. Si vous décidez d’intégrer une nouvelle action à votre portefeuille, il faut prendre toutes les autres en compte. Donc votre choix ne peut pas se faire en fonction d’une autre personne qui n’a pas les mêmes objectifs que vous.
Cela nous amène à prendre en compte la diversification de son portefeuille d'actions. Si vous avez 1000€ à placer, vous n’allez pas faire all-in sur une seule action. Ni mettre 1€ sur 1000 actions différentes.
Un autre point important, c’est de ne pas avoir peur de rater une opportunité. Si vous voyez votre action favorite qui ne fait que monter, ne sautez pas dessus. Surtout si elle est trop chère. Soyez patient, le prix baissera certainement. Peut-être qu’il faudra attendre mais c’est là que vous ferez une bonne affaire. Payer le juste prix est une des clés pour être rentable.
Pour choisir vos actions, c’est une question d’affinité. Certains voudront uniquement regarder des graphiques et se moqueront totalement de ce que fait la société et si elle est rentable. On appelle ça l’analyse graphique.
D’autres préfèrent regarder les bilans comptables, les ratios, les indicateurs et n’auront pas de problème à acheter une entreprise un peu plus chère et la garder pendant 10 ans.
Vous pouvez aussi vous baser sur votre vie de tous les jours et n’acheter que des actions de sociétés que vous voyez. Vous voyez plein de personnes sur un smartphone, achetez des actions Apple https://rendementbourse.com/aapl-apple. Ces personnes sont sur Instragram, achetez des actions Meta https://rendementbourse.com/fb-facebook. Sans tomber dans des achats de tout et n’importe quoi, cela a le mérite de miser sur des sociétés qui ont pignon sur rue et utilisées.
Des investisseurs se basent uniquement sur des sociétés qui versent des dividendes. D’autres uniquement sur des ETF.
Aucune méthode n’est meilleure que l’autre. Si on regarde l’historique de telle ou telle façon de faire, on trouvera toujours une étude qui contredit les autres. Pour débuter, l’essentiel est de garder à l’esprit des investissements sur le long terme. Achetez une action dans l’optique de la garder plus de 5 ans. Si vous n’êtes pas sûr du prix auquel vous achetez votre action, mettez une partie de la somme que vous aviez prévue dessus, attendez et rachetez le reste plus tard.
Cela s’appelle le DCA (Dollar Cost Average). C'est-à-dire que vous allez investir une certaine somme tous les mois. Ou bien dès que votre prix de revient devient négatif. Ainsi vous lissez votre prix d’achat moyen.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’insister à acheter une action qui baisse. Vous ne devez continuer à investir que si vous croyez toujours en cette action. Mais en gardant des liquidités sous le coude, vous serez toujours prêt à saisir des occasions quand elles se présentent.
Votre portefeuille d’actions devra être diversifié. Pour cela vous ne devez pas acheter que des actions d’un même secteur. Par exemple, si vous ne possédez que des actions du secteur pharmaceutique, vous serez bien embêté lorsque ce secteur sera en berne. La diversification doit se faire sur le secteur de la société mais aussi sur les zones géographiques, sur les devises, sur le type de sociétés. L’objectif est bien d’éviter que la chute d’une action impacte les autres. Sauf en cas de grosse crise mondiale (quoi qu’il est possible de se protéger).
Rien ne vous empêche de créer un portefeuille virtuel sur un site. Vous pourrez simuler l’achat d’actions et voir comment cela se comporte. C’est un très bon début pour éviter les erreurs.
Il est intéressant de trouver des sources d’informations financières pour baigner dedans et être au courant des tendances. Même lorsque vous aurez acheté vos premières actions, il faut continuer à suivre ces sociétés pour être sûr que tout continue à bien aller.
En suivant ces conseils vous serez serein. Si vous ne regardez pas votre portefeuille chaque jour, vous n’aurez aucune raison de vous inquiéter. Ne vous inquiétez pas si une action baisse, c’est tout à fait normal. Cela ne remet pas en question votre analyse. Ayez une vision sur plusieurs années. Construisez votre portefeuille petit à petit.
Ce module est terminé. Bravo, vous vous êtes familiarisé avec la bourse. On a déjà abordé plein de choses. Peut-être que vous ne vous sentez pas encore à l’aise. C’est normal. On va rentrer dans les détails dans les prochains modules. Avec des tas d’exemples.
Un module sera dédié à la fiscalité en détail. Avec des chiffres et des exemples.
Mais on passe tout de suite à notre prochain module qui va forcément vous intéresser, c’est l’achat et la vente des actions pour vous aider dans vos choix avec des exemples concrets.